Descendre

Ce matin, revoilà Sexy Bobby sur le chemin de l'école. Toujours son air de marin qui donne envie de savoir si ses lèvres ont le goût du sel, toujours son écharpe en coton bleu délavé assortie à ses yeux. "Ca va ?" que je dis, en regardant autour pour essayer de deviner vers qui il essayerait de s'enfuir pour éviter d'avoir à me faire la conversation.

Eh ben non, ce matin, Sexy Bobby ne pétait pas le feu. Le gars over-cool à qui tout réussit était inquiet pour son travail, il n'avait rien organisé pour les vacances et s'était visiblement engueulé avec sa femme. Il a pas essayé d'avoir l'air over-cool ; il n'a pas non plus pleuré dans mes chaussettes (d'ailleurs j'étais pieds nus sur mes talons compensés), mais ça m'a fait du bien de voir que, parfois, les super héros aussi ont envie de s'assoir par terre et de regarder passer devant eux le train depuis lequel ils viennent de sauter.

J'avais vu ça dans un film, un personnage de femme à moitié hystérique qui disait : "parfois j'ai besoin de descendre du train, alors je vais à l'hôpital, pendant quelques semaines. Et puis après je remonte dans le train."

Comments

[babayagga]

hum... moi il y a 2 ans que je n'ai plus accomplir le rite-du-chemin-d'école. En l'absence d'un Sexy-Bobby local, je n'ai rien à regretter finalement...