La grande bellazza
Se réveiller sans mettre le réveil,
ne pas mettre de soutien-gorge,
petit-déjeûner sous un parasol chez le pâtissier qui fait les meilleurs chaussons aux pommes du canton,
regarder ma classe enfin rangée après un an de va-comme-je-te-pousse,
décorer les boîtes de lait en poudre qui m'ont fait saigner les yeux toute l'année tellement elles étaient vilaines,
garer la voiture sur une place livraison et ne pas prendre de prune,
manger dans un jardin suspendu,
trouver Pisderman très beau,
avoir un minuscule gâteau posé sur la soucoupe de la tasse à café,
laisser les filles 4 jours,
retrouver les filles après 4 jours,
aimer que rien ne soit jamais acquis à l'homme ni sa force ni sa faiblesse ni son coeur,
se vernir peut-être les ongles.
Quand j'avais 15 ou 16 ans, avec une copine, on avait fait la liste des choses qui rendaient content. Je me souviens qu'il y avait : boire du Coca, chanter, boire du café.
Cette semaine, j'ai eu l'impression d'habiter dans ma liste.