Fuir le bonheur ?

Petit coup de mou aujourd'hui, et en même temps douceur de vivre.

Une matinée passée à lutter pour emmener quatre enfants à la musique (oui, quatre : les trois miennes et le fils d'une copine) (regards partagés de mes concitoyens, entre "pas de bol d'être catholique intégriste, elle avait l'air plutôt sympa pourtant" et "où est-ce que j'ai mis ma Légion d'Honneur, il faut absolument que je lui la remette"), mais le calme du début d'après-midi, quand toutes les filles sont au lit.

Des "allez viens, on y va" répétés vingt fois, mais la petite fierté d'y être arrivée, toute seule et sans crier.

Un caprice magistral de MicroSidi, mais son sourire dans le bus : "moi, j'ai eu une grosse colère qui est montée montée".

Une copine qui décide finalement de ne pas venir boire un café, mais une madeleine tiède sur le rebord de ma tasse et le sourire du garçon qui me voit débarquer tous les mercredis.

Trois jours solitaires en vue, en tous cas preque sans autre compagnie que celle des enfants, mais un peu de temps pour écrire.

La colère de ne pas profiter du congé maternité, mais le plaisir de lâcher-prise parfois, de laisser venir l'envie de pleurer et de la sentir repartir.