L'école buissonnière
Le vendredi, je ne travaille pas, enfin pas à l'école. Je prépare la classe, je corrige, je plastifie, j'imprime des fiches de prep à tour de bras, et je vais chercher mes filles en courant à 18h30 ; en me maudissant de ne pas être capable d'aller plus vite.
Les vacances de la Toussaint se sont passées sur le même mode, les mouflettes en plus. Je m'étais promis de prendre une demi-journée pour moi, et bien entendu je ne l'ai pas fait. Evidemment, je ne suis pas à plaindre (enfin, ne vous sentez pas obligés, en général je m'en charge très bien toute seule). Mais toute petite bourgeoise entretenue que je suis - vous appelez ça comment, une fille de 1,57 m qui a un mari gagnant 3 fois plus qu'elle ? -, j'ai bien le droit de saturer un peu, non ?
Alors hier, à 14h30, j'ai éteint sauvagement mon ordinateur et je suis partie claquer du pognon dans des enseignes de commerce fort peu équitable. Trois heures et une paire de Camper plus tard, je commençais à me réconcilier avec mes 33 ans. Un peu plus et ce blog, dont le contenu pédago-puériculturel est pourtant certifié ISO 9001, virait fashionista. Oui oui, j'étais à deux doigts du jeu-concours et du billet sponsorisé. Heureusement que j'ai terminé l'après-midi chez mon libraire gauchiste.
N'empêche que ce matin, armée de mon collant et de mes wonder bottines à talons, j'ai allumé tout le quartier en promenant mon cocker mes filles. Peut-être bien que la ménopause me guette, mais en attendant le boucher me reluque.