Je suis une mauvaise personne

On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille,

on choisit pas non plus les copains de ses enfants

et encore moins les parents des copains de ses enfants.

Ouh, j'entends déjà les candidats à la canonisation : "non mais t'es vraiment chiante, les parents des copains de ta fille te proposent de garder tes gosses, les emmènent faire du poney et les invitent à dormir, et tu trouves encore le moyen de te plaindre ?".

Ben ouais.

Même quand on emmène mes gosses au poney, mieux vaut éviter de critiquer mes créneaux quand on a eu son permis il y a 3 semaines.

Je me serais aussi passé du "on a commencé la lecture avec Séverin, mais c'est encore difficile", Séverin rentrant en septembre en Moyenne Section.

Ainsi que de "rho tu sais, nous on est cooool, pendant les vacances" après avoir régimenté mon emploi du temps pendant toute la matinée.

Sans compter le "oh mais moi j'adore m'occuper de mes enfants", comme conclusion à l'exposé de ma théorie toute neuve sur le thème : "s'occuper de ses gosses seule, et à temps plein, c'est un travail, pas des vacances".

Et le "mais tu devrais arrêter d'être esclave de tes enfants, tu sais".

Avec le dernier pour la route : "les deux Prix Nobel que j'ai rencontrés, c'était vraiment des gens charmants".

Des esprits ouverts - et bientôt candidats à la canonisation, arrêtez de faire semblant - m'objecteront que rien ne m'oblige à fréquenter des blaireaux. Esprits ouverts, vous n'y êtes pas du tout : le bien-être de mes petites, la joie dans leurs yeux quand elles s'amusent leurs camarades, voilà qui ravit mon coeur de mère. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, et qu'importe le blaireau pourvu qu'on ait 5 minutes de tranquillité.

Par contre, si on n'a pas le droit de tailler un costume pour l'hiver aux blaireaux, où va le monde ?