Ceci doit-il vraiment être un blog ?

Pourquoi diable est-ce que je me lance dans un blog, de surcroît tapé d'un doigt pendant que ma fille tête ?

Un blog : ce truc entre le pilier de bar et la réunion tuperware - à une différence près : dans une réunion tuperware, tu repères tout de suite que Cynthia est une quiche, rapport à ses cheveux tricolores et son pantalon en squaï ; sur Internet, elle peut passer inaperçue si elle fait moins de 4 fautes d'orthographe par commentaire et si elle n'utilise pas de smileys. Bon, ok, elle utilise forcément des smileys.

D'après le gars avec qui je partage ma couette et les restes de galette des rois abandonnés par nos filles, les blogs, c'est des machins où on écrit combien de fois on s'est levé la nuit pour pisser. Peut-on vraiment lui donner tort, même s'il a une fâcheuse tendance à s'étaler dans le lit ?

Alors voilà, je ne sais pas si ce blog survivra au 19 janvier - et encore moins à la fin de mon congé maternité. Je ne sais pas s'il sera un jour visible sur Google (pour le moment, en tapant "cesidi", on trouve plein de sites en turc). Je vais peut-être me mettre au marketing bloguesque, en postant des commentaires inspirés sur les blogs des autres et en espérant que les désoeuvrés du coin viennent faire un tour par ici.

Et puis évidemment, si tout ça prenait un peu d'épaisseur, j'aimerais bien que les gens que je connais me lisent. Sauf que c'est précisément la contradiction du blog : écrire pour être lu, mais écrire ce qu'on veut - c'est-à-dire, en gros, parler de cul, dauber sur Belle-Maman et cafter sur les collègues.

...Bon ben voilà, Sidi ne sait pas ce qu'elle veut, c'est pas un scoop.